Bayrou: les réformes "ne peuvent pas se payer au prix de l'injustice"
PARIS (AFP) — François Bayrou, président du Mouvement démocrate (MoDem), a jugé samedi que les réformes étaient "indispensables", mais qu'elle "ne peuvent pas se payer au prix de l'injustice".
"Les réformes sont indispensables, mais elles ne peuvent pas se payer au prix de l'injustice", a déclaré le leader centriste en clôturant une réunion à Paris d'élus et ex-candidats de son parti aux municipales.
"Je ne comprends pas cette obsession du gouvernement et de sa majorité de faire payer la solidarité par ceux qui ont moins, et de ne pas mettre à contribution ceux qui ont plus", a-t-il ajouté.
Le député des Pyrénées-Atlantiques a cité plusieurs exemples, certains tirés de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy jeudi soir.
Pour lui, la "justification des franchises médicales par le financement des recherches sur la maladie d'Alzheimer" est "une présentation publicitaire", de la "communication".
"Même si c'était vrai", il serait "profondément choquant" de demander "aux seuls malades", plutôt qu'aux biens portants, de financer la recherche sur cette maladie, a-t-il jugé.
M. Bayrou s'est de nouveau élevé contre le financement de la généralisation du Revenu de solidarité active (RSA) par un redéploiement partiel de la Prime pour l'emploi (PPE): "nous ne considérons pas qu'il soit socialement juste ni acceptable de faire payer la solidarité par les plus pauvres", s'est-il exclamé.
Il a aussi dénoncé la diminution "brutale" des allocations familiales pour les enfants entre 11 et 14 ans.
Entre un "projet de société fondé sur l'assistance sur notre gauche, et un projet fondé trop souvent sur l'arrogance sur notre droite, il y a un immense espace pour le projet de société" défendu par le MoDem, a-t-il affirmé.
"Nicolas Sarkozy a dit jeudi soir: +je crois au capitalisme et à la mondialisation+. Moi je crois à l'humanisme et à la justice", a-t-il lancé.