La Tribune - Affaire EADS: une affaire d'Etat, particulièrement grave

Publié le par Soutien citoyen au Mouvement Démocrate (site non officiel)

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The Associated Press - 09/10/2007

France

Affaire EADS: une "affaire d'Etat", "particulièrement grave", selon François Bayrou

Qualifiant l'affaire EADS d'"affaire d'Etat", François Bayrou entend déposer un texte "dès cette semaine" auprès de la commission Balladur sur la réforme des institutions pour "inscrire dans la Constitution l'interdiction d'avoir des groupes de presse appartenant à des puissances économiques en rapport avec l'Etat".

"Je combats depuis des années la connivence en France entre un certains nombre d'entreprises industrielles propriétaires de groupes de presse et l'Etat", rappelle le président du MoDem mardi dans un entretien au "Parisien/Aujourd'hui en France".

"Ces rapports sont profondément malsains" et les soupçons de délits d'initiés à EADS documentés dans un rapport de l'Autorité des marches financiers (AMF) remis à la justice le 3 octobre en sont "une illustration particulièrement grave", juge François Bayrou.

Pour lui, il s'agit même d'"une affaire d'Etat puisque des parts du groupe Lagardère ont en partie été rachetées au prix fort par la Caisse des dépôts, entraînant des centaines de millions d'euros de pertes sèches". C'est pourquoi il faut "réformer d'urgence cette gouvernance d'entreprise", préconise-t-il.

"Je déposerai un texte dès cette semaine auprès de la commission Balladur", annonce le député des Pyrénées-Atlantiques, pour "inscrire dans la Constitution l'interdiction d'avoir des groupes de presse appartenant à des puissances économiques en rapport avec l'Etat".

François Bayrou estime que "les dégâts" de l'affaire EADS, si le délit d'initiés est confirmé, "sont considérables" et que "l'entreprise et les salariés vont en payer le prix".

Quant à savoir s'il est possible que Thierry Breton, ministre des Finances à l'époque des faits -entre novembre 2005 et mars 2006-, ait pu ignorer la situation, le président du MoDem juge que "ce serait l'aveu d'une légèreté inimaginable et d'un dysfonctionnement de l'Etat".

LA TRIBUNE

Publié dans Dans les média

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