Plaidoyer pour l'Europe avec le MoDem

Vingt-cinq personnes dans la salle des fêtes de Pont-Ste-Marie, c'est peu. Troisième de la liste MoDem pour le Grand-Est, Yann Wehrling avait certes le handicap d'intervenir un soir de match de l'Estac, ce que Pascal Landréat ne manquait pas de souligner. Ou peut-être que l'Europe, ça ne passionne pas. Fallait-il pour autant en rendre responsable la presse, nationale et locale, en faisant l'impasse sur certain hebdo ? L'intervenant mettait donc les points sur les « i » : « La France perçoit plus de l'Europe qu'elle ne donne ». Si l'Europe résiste mieux à la crise, c'est grâce à la monnaie unique. Le renoncement au fichier Edvige, l'Europe encore. Et combien d'autres. « C'est le seul niveau où se prennent les vraies décisions. Le seul susceptible de répondre à la crise. Or on ne voit qu'addition de plans nationaux ». L'échelon européen pourrait, lui, soutenir l'économie réelle. Là où d'autres formations visent à affirmer leur poids politique, le MoDem s'affiche donc profondément européen. Il est aussi, par la voix de Yann Wehrling, ancien secrétaire national des Verts, membre du MoDem depuis novembre 2008, un tenant du développement durable. Alors que les Japonais se lancent dans la construction d'une voiture hybride, « le gouvernement français accorde 1,8 million d'euros à Renault pour lancer une voiture à moteur diesel ! ». Or, le développement durable est précisément le domaine d'intervention de l'Europe. Pas question pour autant de donner dans le maximalisme. « Nous nous demandons comment faire pour dépendre moins du nucléaire. Il faut que ce soit acceptable pour tout le monde » Cette position « réaliste », Yann Wehrling la revendique : « C'est pour cela que je suis au MoDem ». Exclu des Verts, il faut le préciser.
 

Auteur : S.M. Libération Champagne
Article paru le : 28 avril 2009