Les démocrates veulent rester fidèles à leurs valeurs - Marie P

Publié le par Soutien citoyen au Mouvement Démocrate (site non officiel)

royal-bayrou.jpg


Les artistes et leurs strass nous aident parfois à nous sortir d’un quotidien momentanément difficile ou compliqué. C’est bien ce qu’on attend d’eux. Mais le monde  du spectacle, s’il est partie de notre société, on le regarde de loin. Il nous reste étranger avec ses originalités, ses extravagances, mais aussi ses valeurs tellement éloignées de celles du citoyen ordinaire et de son quotidien.

On savait que, Outre Atlantique, le monde politique s’était rapproché du monde du spectacle depuis longtemps. On avait bien remarqué que, là-bas, vie politique et vie privée sont des territoires sans frontières et interdépendants. On avait bien noté que le dangereux mélange entre vie politique et vie privée y était source de graves dysfonctionnements et scandales s’étalant sans pudeur dans les journaux.   On détestait leur culture de médiatisation systématique et on réprouvait leur presse friande de dérapages et de turbulences intimes. On ne se reconnaissait pas dans cette société là. Mais au fond, c’était leur problème ! Après tout, ce n’était pas chez nous, ça ne nous concernait pas. Chez nous, la politique, c’était du sérieux. Du respect du citoyen. Des projets reposant sur des valeurs. Et des hommes et des femmes sincères, engagés, pour porter ces valeurs partagées. On se reconnaissait en eux. On était sereins, confiants. On était fiers d’avoir préservé cette culture là,
notre culture.

Mais aujourd’hui, la médiatisation de vacances en famille, l’étalage de vies privées confuses, la vulgarisation d’histoires intimes, l’affichage sans pudeur d’états d’âme personnels, hélas, c’est aussi chez nous. Et ça concerne nos politiques aussi. Et de ça, on n’est pas très fiers!

J’avais fait le choix, il y a deux jours, d’une soirée « politique » devant le petit écran: le retour sur une présidentielle vue par la perdante, quelques mois après l’évènement, ça pouvait être intéressant. D’autant plus intéressant que, récemment, l’actualité télévisée avait discrètement évacué la création d’un nouveau parti dont le Président était pourtant bien présent au premier tour compte tenu des votes massifs qui s’étaient portés sur lui. D’autant plus intéressant aussi que quelques jours avant, nos médias avaient relayé un certain « rendez –vous manqué » au bas d’un immeuble parisien dans l’entre deux tours de la Présidentielle.

Je n’ai rien appris dans cette émission là.

Rien, sinon qu’en se laissant séduire par des pratiques de médiatisation décriées quand elles sont utilisées ailleurs, nos élus avaient fait un choix qui ne laisse pas d’interpeller : sommes nous donc si peu aptes à raisonner aujourd’hui qu’on ne nous croit capables d’appréhender que le spectacle facile de l’anecdote et des paillettes? Sommes nous juste bons à n’entendre qu’une soupe médiatique, soporifique et sans saveur?

N’avons-nous ni le droit ni l’intelligence de réfléchir et de penser nos choix? Et n’existons nous qu’en tant que machines à voter ?

Quel mépris pour l’électeur à qui l’on cache les véritables intentions de ceux qu’on lui demande d’élire ! Quel mépris pour l’électeur instrumentalisé, dont on bafoue les valeurs  et qu’on réduit à n’être là que pour glisser son bulletin dans l’urne !

Comment nos politiques envisagent-ils de reconstruire ce qui a été détruit parce qu’on a  brouillé les repères du citoyen pour répondre à des visées électoralistes ?
Avec de telles pratiques, comment espèrent-ils convaincre les abstentionnistes de l’intérêt à accomplir régulièrement son devoir d’électeur ?
Comment espèrent-ils enfin amener les jeunes au vote ? Car reconstruire la citoyenneté, n’est-ce pas aujourd’hui l’urgence absolue?

J’avais et j’ai toujours la certitude que c’est un projet humaniste, notre projet MODEM, qui doit être le support de la politique de demain. Mais je suis convaincue aussi du fait que le citoyen attend un parler simple, vrai, respectueux, honnête et sincère pour retrouver la confiance en ceux qui sont censés le représenter.

Les valeurs partagées au congrès de Villepinte sont notre credo.  De la capacité du MODEM à rester en phase avec ces valeurs, avec notre culture, avec les attentes et les préoccupations quotidiennes d’un citoyen compris, dépendront nos réussites futures tournées vers une politique enfin acceptable et acceptée par le plus grand nombre.

Refuser le rendez-vous entre les deux tours de la présidentielle, c’était refuser les compromis en catimini et les gouvernances sans lendemain.

Nous voulons rester fidèles à nos valeurs. Nous voulons aussi faire aboutir et vivre notre projet dans la durée: un grand merci à François BAYROU pour ce choix responsable et confiant dans l’avenir du projet du MODEM!



Marie P, modem de l'aube
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article